~ Liban ~

Les légendes:

Noé, dont la tombe se trouverait dans la mosquée de Kerak, à la sortie de Zahlé, dans la Bekaa, se serait arrêté sur le mont Sannine au Liban et y aurait planté la vigne.

Les faits:

Le Liban, à l'intérieur du triangle formé par le Caucase (aujourd'hui l'Arménie et la Géorgie), la Mésopotamie (aujourd'hui l'Irak) et Israël, dans lequel les historiens situent la fabrication des premiers vins, autour de 6000 av. J.-C., est un des berceaux de la viticulture.
Vers 3000 av. J.-C., les Phéniciens exportent leur vin, diffusant le vin libanais à travers le monde.
La réputation du Liban pour ses vins se poursuit dans le Moyen Âge, commercialisés par les marchands vénitiens.
En 1517, quand le territoire de l'actuel Liban est absorbé par l'Empire ottoman, a vinification est interdite, sauf à des fins religieuses.
En 1857, les missionnaires jésuites introduisent de l'Algérie, alors française, de nouvelles vignes et de nouvelles méthodes de production, jetant les bases de l'industrie du vin libanaise moderne.
Entre les deux guerres mondiales, le protectorat français au Liban crée une demande sans précédent.
En 1975, Le Liban s'enfonce dans une guerre civile de 15 ans qui brise le développement du secteur vinicole.
Avec la paix viennent de nouvelles opportunités et la croissance est sans précédent.

Vignoble:

Le Liban offre un relief plutôt montagneux. Il existe une longue tradition viticole au Liban.
La culture de la vigne remonte aux Phéniciens qui l'introduisirent dans de nombreux pays européens.
Ils furent les premiers marchands de vins et diffusèrent la vigne et le vin sur tout le pourtour méditerranéen dont le Liban.
En effet, la vigne pousse au Liban depuis des millénaires. C'est sur cette terre que les premiers raisins furent foulés.
Les Phéniciens ont fait du Liban le premier pays où les techniques viticoles ont été développées.
Des traces de l'histoire de la viticulture sont encore visibles au Liban car, au nord de la vallée de la Bekaa, un temple en l'honneur de Bacchus, le Dieu du vin, a été édifié.

La Vallée de la Bekaa, dont l'activité s'articule autour de la ville de Baalbek, est aujourd'hui le centre de la viticulture libanaise.
Ses coteaux sont couverts de vignes jusqu'à une altitude de 1 000 m et jouissent de conditions climatiques idéales.
En effet, le soleil brille près de trois cents jours par an et la mer Méditerranée voisine agit comme régulateur thermique.
La surface viticole couvre aujourd'hui environ 27 000 ha; 300 000 hl du rendement annuel sont vinifiés, le reste est commercialisé en raisin de table.

Aujourd'hui:

En raison de l’ancienneté de la culture de la vigne au Liban, estimée jusqu’à 7 000 ans avant J.C., les cépages y sont innombrables, utilisés comme raisin de table pour la plupart.

A notre époque, par contre, les principaux cépages utilisés pour la vinification sont revenus d’Occident vers l’Orient de leurs origines, après des évolutions millénaires.

Ce sont le cabernet-sauvignon, le carignan, le cinsault, le grenache noir, la syrah et le tempranillo pour le vin rouge.

Pour le vin blanc, il s’agit du chardonnay, de la clairette, du merwah et de l’obeidi (des cépages locaux surtout utilisés pour l’arak), du sauvignon blanc, de l’ugni blanc et du viognier.

Les vins du Liban sont à base de fruits gorgés de soleil, très concentrés et généreux comme les habitants de ce terroir.